Pratique 9 - Agression, contrôle.
Parfois on est en relation avec des personnes qui nous agressent,
qui nous font souffrir, qui veulent nous contrôler
(par exemple parce qu'elles veulent que cela soit comme elles le veulent).
Le risque dans de telles relations, c'est que cela déclenche parfois en nous des réactivités qui,
par exemple, nous font répondre automatiquement par l'agression,
parfois par la fuite, parfois par la soumission...
et que cela génère encore plus de tensions et de souffrances.
Une pratique dans de tels cas, c'est :
de respirer, de rester en pleine "conscience" ;
d'écouter en pleine "conscience" l'autre:
ses paroles, ses sentiments, ses pensées, ses difficultés, ses besoins, de le comprendre;
de prendre "conscience" que si l'autre nous agresse ou veut nous contrôler;
c'est qu'il a peut être une difficultés, un besoin non satisfait, un comportement automatique;
et que plutôt que de l'agresser, ou d'essayer de le contrôler en retour ;
on peut être attentif à sa difficulté, à son besoin non satisfait , à son comportement automatique (réactivité);
et voir ensemble comment solutionner sa difficulté, son besoin...
Dans cette pratique, il est souhaitable :
1 - D’être à chaque instant en pleine "conscience".
2 - De créer un climat détendu, de sécurité, sans contrôle; en maintenant le contact dans une ambiance calme.
3 - D'écouter les besoins de l'autre, ses demandes, ses sentiments, ses pensées, ses difficultés...
4 - D'accepter l'autre tel qu'il est, de ne pas vouloir le changer:
il n'y a que l'autre qui puisse se changer s'il le décide (s'il le peut);
et c'est aussi le mieux que l'autre puisse faire, avec son fonctionnement, son niveau de "conscience", ses "intuitions", ses décisions)
pour trouver ses solutions, pour apprendre ce qu'il a à apprendre, pour évoluer.
5 - De ne pas vouloir avec ses propres certitudes égotiques décider pour l'autre;
de ne pas de vouloir convaincre l'autre de force avec des raisonnements mentaux,
pas de pressions, pas de jugements, pas de critiques, pas d'interprétations mentales,
pas de conseils moralisateurs (qui auront l'effet inverse);
mais respecter l'autre, sa manière de fonctionner, son niveau de "conscience".
6 - D'aimer l'autre de manière libre et ouverte; en faisant la différence entre son ego et sa "conscience";
car on peut reconnaître un comportement généré automatiquement par l'ego de l'autre
qui peut induire des souffrances, et aimer la "conscience" de l'autre (l'ego et la "conscience" c'est différent).
7 - De laisser émerger les "intuitions" de l'autre et ses propres "intuitions".
8 - D'être à chaque instant au mieux que l'on puisse être en pleine "conscience", dans l'amour libre et ouvert, en acceptant le libre arbitre de l'autre; sans attentes ni objectifs par rapport à l'autre.
9 - Éventuellement que l'autre prenne "conscience" qu'il n'est pas son ego
(auquel il s'identifiait peut être) mais sa "conscience".
10 - Éventuellement que l'autre prenne "conscience" que certains de ses attachements
(comportements automatiques) induisent des souffrances chez lui comme chez les autres.
11 - Éventuellement que l'autre prenne "conscience" des événements qui ont inscrits
en lui ces attachements (qui peuvent donc être déconnectés) ;
et comment désactiver un attachement (détail au chapitre 26 Déconnecter un attachement)
12 - De travailler sur soi même :
En prenant "conscience" de ses propres attachements, et en les déconnectant;
En approfondissant son niveau de "conscience", d'amour, de respect du libre arbitre des autres,
en ne voulant pas contrôler les autres;
ce qui développera notre confiance en nous.
Si dans une relations agressive, contrôlant ;
il y a trop de souffrances et de contrôles destructeurs sur soi même par l'autre;
couper la relations est parfois la meilleure solution pour sauver sa peau
ou son équilibre psychologique;
et si on ne peut pas couper complètement la relations,
on peut limiter l'impact de l'autre sur son équilibre psychologique:
Voir le chapitre Prat10 suivant : Couper la relation.