71 - Le plaisir c'est OK.
Aimer le plaisir c'est OK
Aimer quelqu'un c'est OK
Avoir du plaisir à habiter une maison qui nous plaît c'est OK
Aimer son travail c'est OK
Mais,
si une personne nous prive de ce plaisir, on peut souffrir;
si une personne que l'on aime nous quitte; on peut souffrir;
si on doit quitter une maison où l'on a eu beaucoup de plaisir à habiter, on peut souffrir;
si on perd un travail que l'on aime, on peut souffrir.
Et l'on peut penser ;
que c'est la personne qui nous prive de ce plaisir qui nous fait souffrir;
mais en réalité, dans la plupart des cas,
la cause de nos souffrances, se sont nos attachements.
(Dans le bouddhisme, la cause racine de la souffrance se sont les attachements).
Car si on n'a pas d'attachements, on va observer que l'on a eu du plaisir,
que cela est terminé, que l'on aurait souhaité que cela continue;
mais on ne va pas ressasser des heures et des heures que c'est un grand malheur et se faire souffrir,
et se torturer avec nos pensées de souffrances de cette perte.
Souvent les personnes croient que si on aime, on est forcement attaché,
et qu'aimer est indissociable de l'attachement.
Et bien non.
On peut aimer une personne ou quelque chose, mais sans attachement.
Par exemple, si vous êtes attaché à être intelligent et que l'on vous dit « tu n'es pas intelligent »;
vous risquez de ne tolérer cette remarque sur vous même, vous allez peut être, être énervé,
en colère, et vous pouvez agresser verbalement celui qui vous a dit cela ;
et vous vous sentirez énervé, en colère, malheureux, peut être toute la journée.
Alors que si vous n'êtes pas attaché à être intelligent, si quelqu'un vous dit « tu n'es pas intelligent »
cela ne vous affectera pas plus que cela.
Vous vous direz: Je ne suis pas de son avis;
mais il a bien le droit d'avoir un avis différent, qu'il soit vrai ou faux;
et vous resterez calme, sans lui mettre votre poing dans la figure.
Mais si on pense que l'on est comme cela, que l'on ne peut pas se changer,
que nos attachements se sont notre personnalité,
alors on risque de souffrir toute sa vie;
sans prendre "conscience" que nos attachements ont été mis en nous a un moment donné,
et s'ils ont été mis, c'est que l'on peut les déconnecter.
Les attachements font parti de l'ego qui est aussi appelé le faux soi.
Et pour savoir comment déconnecter un attachement,
vous pouvez consulter le chapitre 26-Déconnecter un attachement.
Ce qu'il faut savoir, c'est que lorsque l'on déconnecte un attachement,
on ne déconnecte que le déclenchement automatique de cet attachement;
on peut donc garder le même comportement si on le souhaite, ou avoir un autre comportement;
on ne perd rien au contraire; on est plus libre dans nos choix.
Le problème ce n'est pas le plaisir que l'on ressens avec une personne ou une chose ;
mais l'attachement au plaisir que cette personne ou cette chose nous procure.
Et si je souffre, si je perd par exemple une relation avec une personne,
ce n'est pas la personne qui me fait souffrir, mais mon attachement cette personne.
Par ce que si je l'aime sans attachement, je vais constater cette perte,
j'aurais peut être de la tristesse (sans attachement),
mais pas une douleur intense qui va tourner en boucle dans ma tête
des semaines, des mois, des années, et me détruire.
Si mon attachement me fait souffrir,
cela veut dire que ma souffrance est générée par moi même
(générée par mon ego, par mes attachements),
et en quelque sorte c'est une bonne nouvelle,
parce que je peux agir dessus, je peux agir sur moi même,
en déconnectant mon attachement (information chapitre 26).
Donc le plaisir c'est OK, mais si possible sans attachement?