49 - Si méditer ne me fait rien.
Prenons l'exemple d'une personne qui a 30 ans, qui médite depuis 30 jours, 30mn par jour,
et qui trouve que cela ne lui fait pas grand chose.
Pour résumer, cette personne médite donc chaque jour 0,5 heure sur les 16 heures
où elle est réveillée; cela fait environs 3 % de son temps.
Et comme elle à 30 ans, elle a donc été réveillée:
30 ans x 365 jours x 16 heures = 175 200 heures.
Et elle a pratiqué la méditation 30 jours x 0,5 heure = 15 heures;
cela fait environ 0,01% de son temps.
Ce qui est probable, si avant de commencer la méditation de pleine "conscience"
cette personne n'était pas naturellement et régulièrement en état de pleine "conscience";
c'est qu'elle fonctionne principalement de manière mentale et automatique.
Et que l'habitude de fonctionner de manière mentale et automatique est ancrée en elle;
que cela lui paraît normal,
et qu'elle s'identifie vraisemblablement à ces deux modes de fonctionnement.
Il est donc probable, que si elle continue de fonctionner de cette manière,
qu'elle ai l'impression que la méditation, cela ne lui fait pas grand chose.
Car à ce stade, pour ses décisions qui ont une incidence sur sa vie;
il y a plus de chance qu'elle les prennent de manière mentale
et automatique, plutôt qu'en pleine "conscience".
Alors qu'une personne qui vit principalement en pleine "conscience"
perçoit de manière claire que cela est fondamental dans sa vie.
Mais si cette personne doit attendre que l'état de pleine "conscience"
s'installe la plupart du temps en elle,
elle peut se décourager de pratiquer la pleine "conscience",
si elle ne constate pas d'effets favorables pour elle, dans le court terme.
Alors, il peut être utile qu'elle se concentre sur des points précis,
où elle pourra plus facilement constater ses petites victoires dans le court terme, en pratiquant la pleine "conscience":
a- Par exemple, on peut constater un effet sur la réduction de son stress.
Si on est stressé, et que l'on pratique la pleine "conscience":
- En observant l'air rentrer par ses narines, son ventre se gonfler, son ventre se dégonfler,
et l'air ressortir par ses narines.
- En observant en pleine "conscience"ses points de contact avec le sol.
- En envoyant en pleine "conscience" sa respiration dans ses sensations, ses sentiments, ses pensées...
Après quelques minutes de pratique de la pleine "conscience",
est ce que l'on se sent plus calme ?
b- Après des séances de méditation de pleine "conscience";
a t'on plus de facilité à se concentrer ?
c- On a parfois des idées partielles/partiales sur la méditation:
On peut croire, par exemple, que la méditation est uniquement un état de décontraction,
en étant assis, sans bouger.
Mais l'état méditatif c'est plus large que cela:
C'est un état d'observation en pleine "conscience",
mais pas forcément immobile, et pas forcément dans dans un endroit calme.
L'état de pleine "conscience" est un état naturel,
qui peut être présent dans toutes les situations de notre vie.
Certes, lorsque l'on commence, il est souvent plus facile d'être en pleine "conscience"
(en méditation de pleine "conscience") en étant immobile et dans un endroit calme.
Mais on peut aussi être en pleine "conscience" en bougeant ses doigts, en bougeant un bras,
en bougeant une jambe, en marchant, en mangeant, en parlant, en attendant dans une file d'attente,
dans les transports en commun etc...
Aussi, pour faciliter la pratique de la pleine "conscience";
on peut pratiquer la pleine "conscience" à n'importe quel moment,
comme par exemple:
Lorsque l'on attend dans une file d'attente, dans les transports en commun,
en faisant une pause dans la journée, en marchant etc...
Dans ces moments là, on observe en pleine "conscience" sa respiration, ses points de contacts avec le sol ou la chaise,
ses sensations, ses sentiments, ses pensées...
et si on constate que l'on a déconnecté de l'état de pleine "conscience",
on revient à sa respiration, à l'observation de ses points de contact,
à l'observation de ses sensations, de ses sentiment, de ses pensées.
On peut aussi visualiser que l'on envoi sa respiration dans ses sensations, ses sentiments...
Même si cela ne dure qu'une minute.
Mais il est souhaitable, de pratiquer l'observation de pleine "conscience"
plusieurs fois durant une journée.
En pratiquant la pleine "conscience" tous les jours de cette manière;
on peut constater ses progrès, en observant la durée et le nombre de fois où l'on a pratiqué
la pleine "conscience" dans la journée.
Puis on peut constater que l'on peut observer en pleine "conscience" ses sensations,
ses sentiments, ses pensées, en mangeant, en écoutant une personne parler...
Puis observer en pleine "conscience" ses sensations, ses sentiments, ses pensées,
dans des situations de plus en plus agitées; comme en marchant sur un terrain accidenté,
avec du bruit autour de nous, avec des personnes énervées ou stressées.
d- Après la pratique de la pleine "conscience", est ce que l'on arrive,
pour des décisions qui nous angoissent ou nous stressent,
à rester en pleine "conscience" ?
Et à prendre des décisions avec plus de recul, plus de calme ?
e- Lorsque l'on a une difficulté, une souffrance;
est ce que l'on arrive à observer en pleine "conscience" ses pensées,
qui rajoutent de la souffrance ?
Comme par exemple:
C'est injuste, ça n' arrive qu'a moi.
Je ne peux rien faire.
Je ne vais jamais m'en sortir.
C'est un grand malheur, le sort s'acharne sur moi...
Et par cette observation en pleine "conscience";
est ce que l'on prend "conscience" qu'avec ces pensées qui tournent en boucles,
on se rajoute de la souffrance ?
Alors qu'en observant en pleine "conscience" ces pensées,
cela réduit, voire fait cesser cette souffrance mentale surajoutée?
f- Est ce que pendant ou après des séances de méditation de pleine "conscience",
on a plus de facilité à voir nos attachements qui déclenchent nos réactions automatiques, et les effets engendrés en nous?
g- Est ce qu'après des séances de méditation de pleine "conscience";
nous prenons plus facilement "conscience" des nos modes de fonctionnement:
- De nos fonctionnements mentaux ?
- Ou de nos fonctionnements automatiques, qui se déclenchent suite à des éléments donnés?
- Ou de nos fonctionnements en pleine "conscience" ?
h- Est ce que l'observation de pleine "conscience" nous conduit dans notre vie de tous les jours
à une meilleure maîtrise de nos émotions?
Par exemple, si on est perturbé dans des échanges difficiles;
est ce qu'en prenant le temps de respirer en pleine "conscience" profondément, lentement, dans ses sensations,
ses émotions, de sentir ses points de contact; est ce que l'on est moins submergé par ses émotions, en les observant en respirant ?
Est ce que l'on arrive à mieux gérer la situation ?
i- On peut donc commencer par observer des points précis
(comme des points évoqués précédemment);
et des éléments de notre vie: Comme des synchronicités, des prises de "conscience",
des événements, nos relations avec les autres…et regarder s'il y a des changements.
Mais attention, lorsque l'on développe son état de pleine "conscience",
nos fonctionnements mentaux et automatiques reviennent en général, malgré tout, régulièrement;
avec parfois d'anciennes habitudes d'auto sabotage, d'auto dénigrement,
avec parfois de la souffrance et du découragement,
pour nous faire renoncer à être en pleine "conscience",
en se disant ça ne sert à rien, et que l'on ferait mieux d’arrêter.
Mais le fait de savoir que notre ego peut nous envoyer de la souffrance et du découragement
pour nous faire renoncer à être en pleine "conscience", nous rend plus fort;
parce que l'on est prévenu que l'ego fonctionne comme cela, et que cela peut arriver.
Alors si apparaît de la souffrance, de la rumination dans des idées négatives et répétitives,
du désespoir: Respirons et observons ces informations en pleine "conscience"
pour ce qu'elles sont: Des événements, des sensations, des sentiments, des pensées;
pour les traverser en pleine "conscience" et prendre de la distance;
pour qu'elles n'aient pas une prise inconsciente sur nous;
pour garder notre hauteur de vue et notre libre arbitre de décider ce qui nous convient.
Et étant régulièrement en pleine "conscience" en observant notre respiration,
nos points de contact, nos sensations, nos sentiments, nos pensées chez soi,
dans les transports, en attendant dans une file d'attente, en mangeant, en discutant etc...
on peut donc constater les points sur lesquels on s'est amélioré,
et observer les effets de la méditation de pleine "conscience" sur nous même et notre entourage;
ce qui nous motive à continuer et à approfondir notre état de pleine "conscience".