51 - L'auto sabotage.
Parfois des événements de notre passé ont inscrit en nous
des comportements automatiques d'auto sabotage.
a- Par exemple, si dans notre passé nos parents,
dès que nous ne réussissions pas quelque chose,
au lieu de nous dire:
Que c'est normal lorsque l'on apprend de ne pas forcément réussir du premier coup,
de nous encourager et nous aider à persévérer, et nous féliciter lorsque nous avons réussi;
nous disaient:
Tu as encore échoué, tu es bête, incapable, tu n'y arriveras jamais;
et que cela nous rendait triste.
Il est possible qu'un attachement (un comportement automatique),
une croyance, se soit inscrit en nous; et qu'une fois adulte,
nous soyons triste lorsque nous échouons dans quelque chose, que nous nous trouvions bête,
incapable et que nous pensons que nous n'y arriverons jamais;
et que nous sabotions nos projets, comme pour confirmer les pensées de nos parents,
auxquelles nous nous sommes attaché.
b- Une autre manière possible possible d'intégrer un comportement automatique
(un attachement) d'auto sabotage,
c'est si nous avons vécu une (ou des) situation importante d'échec dans le passé.
Par exemples:
- Que nous voulions aider nos parents à sortir de leurs difficultés
et que nous n'ayons pas réussi à le faire.
- Que nous n'ayons pas réussi à ce que nos parents nous aiment, s'intéressent à nous.
- Que nous n'ayons pas satisfait les exigences de nos parents ou de nous même,
et que cela ai entraîné de la tristesse, du désespoir, de la culpabilité,
une forte souffrance; et que nous pensions que nous étions nul, incapable;
et que nous avons inscrit en nous un attachement lié à la peur de l'échec,
la peur de ressentir à nouveau la souffrance de l'échec, avec parfois de la culpabilité.
Alors dans des situations importantes pour nous,
nous avons peur de la souffrance qui pourrait survenir si nous échouons.
Peurs qui sont souvent inconsciences, que nous avons occulté
et que nous n'avons pas envie de voir.
Alors nous préférons parfois saboter nos projets, pour nous éviter de constater à la fin
que nous avons peut être échoué, et que l'on risque de souffrir.
c- Parfois dans notre enfance on a subit, on ne nous demandait pas notre avis,
il fallait obéir, tout accepter, on était dévalorisé, humilié parfois, par la force, la parole,
la moquerie, la manipulation, pour que les autres se valorisent à nos dépends.
Alors aujourd'hui par réaction, on décide ce que l'on veut, sans tenir compte de l'environnement
ou des autres qui risqueraient de nous imposer leurs volontés.
Et en décidant autoritairement, unilatéralement,
on sabote les projets qui nécessitent la coopération ou l'accord des autres.
d- Parfois dans le passé il y avait des bénéfices secondaires à l'échec:
Si on échouait on nous consolait, ou on nous achetait des choses qui nous faisaient plaisir etc...
Et nous avons peut être associé (consciemment ou inconsciemment)
l'échec au réconfort induit par les autres.
Et peut être qu'aujourd'hui nous échouons pour être consolé,
pour avoir des bénéfices secondaires.
e- Un autre attachement (comportement automatique) qui amène souvent au sabotage,
c'est d'être énervé si cela ne va pas comme on le veut, d'être pressé, dans l’exigence.
C'est l'ego qui est pressé, dans le pouvoir, dans l’exigence;
et on est alors en mode comportement automatique.
On va trop vite, on décide avec énervement et pouvoir,
centré sur ses certitudes sans réelle écoute de l'autre, ou on arrête la discussion.
De plus, cela braque et énerve souvent les autres;
et cela fait capoter les projets qui nécessitent un accord des différents parties .
Au lieu d'être en pleine "conscience". Car si on est en pleine "conscience",
on est au mieux que l'on puisse être, dans l'ouverture, en écoutant les autres dans le calme
et la compréhension de leurs besoins, de leurs points de vue.
f- De plus, il faut se rappeler que notre ego défend ses attachements
(ses comportements automatiques);
et lorsque on déconnecte des attachements, lorsque on développe son fonctionnement
en pleine "conscience", notre ego fait tout pour arrêter ce travail (parce que l'ego prend cela
comme une agression contre lui même; car l'ego est constitué principalement d'attachements;
et que l'ego a l'impression que cela risque de le détruire)
par des opérations d'auto sabotage de ce travail.
g- Une difficulté, dans les situations difficiles, les plus importantes pour nous, les plus stressantes;
c'est que c'est dans ces moments là qu'il est le plus utile d'être en pleine "conscience".
Et c'est malheureusement dans les situations les plus difficiles, les plus conflictuelles, les plus
importantes, les plus stressantes, que nous passons souvent en mode comportement
automatique ou mental, parce que nous sommes habitué à fonctionner comme cela,
et que c'est dans des situations stressantes que certains attachements se déclenchent.
h- Alors, désactivons nos comportements automatiques (nos attachements) d'auto sabotage.
Détail au chapitre 26 Déconnecter un attachement.
i- Et dans les différents situations de notre vie, si on se sent énervé, stressé...
et que l'on perçoit que l'on est passé en mode fonctionnement automatique;
revenir en pleine "conscience" en observant sa respiration, ses points de contact avec le sol,
ses sensations, ses sentiments, ses pensées; et lorsque l'on est revenu en pleine "conscience",
exprimer ce qui émerge de nous, nos sentiments, nos besoins, nos propositions;
et en pleine "conscience", écouter les sentiments, les besoins des autres, leurs difficultés,
leurs propositions, pour trouver ensemble des solutions qui satisfassent les deux.