54- Travailler sur moi même.
Ce que je suis profondément, réellement, durablement, c'est ma "conscience"
qui me survit après la mort de mon corps physique.
Mon travail de développement personnel consiste à déconnecter mes attachements
et mes conditionnements mentaux qui masquent l'expression de ma "conscience",
et freine mon évolution.
Ces déconnexions se font lorsque je suis en pleine "conscience" de mes attachements
et de mes conditionnements mentaux ;
il n'y a donc que moi qui puisse faire ce travail ;
les autres ne peuvent pas le faire à ma place.
Pour les autres, c'est pareil, il n'y a qu'eux qui puissent faire ce travail d'observation
en pleine "conscience" de leurs attachements et de leurs conditionnements mentaux.
Dans ce travail de déconnexion, une personne peut éventuellement être accompagnée
si elle le demande .
Mais un travail d'accompagnant ne consiste pas à induire les certitudes de l'accompagnant
chez la personne; car l'accompagnant ne ferait que de rajouter des couches d'attachements
supplémentaires, alors qu'il est nécessaire d'en enlever.
Même si un accompagnant avait un niveau de "conscience" plus profond que la personne;
cette personne ne peut faire son cheminement qu'avec son propre niveau de "conscience",
et pas avec le niveau de "conscience" de l'accompagnant.
Car même pour un accompagnant ayant un profond niveau de "conscience"
(plus profond que la personne qu'il accompagne);
l'accompagnant ne sais pas quelle est la meilleure décision;
car pour une personne, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions,
il n'y a que des décisions que la personne est prête à assumer;
et ces décisions que la personne est prête à assumer,
un accompagnant ne peut pas le décider à la place de la personne.
De plus quand une personne prend une décision elle même,
et constate ensuite les conséquences de ses décisions, elle va apprend de cela.
Alors que si un accompagnant a induit une décision chez la personne,
ou qu'il a pris une décision à la place de la personne;
la personne n'assumera pas les conséquences de ces décisions,
elle n'apprendra pas, elle n'évoluera pas.
Le travail d'un accompagnant n'est donc pas de dire à la personne ce qu'elle doit faire,
mais d'accompagner la personne dans ses propres raisonnements et ses décisions;
en général après avoir écouter la personne,
lui avoir éventuellement demandé des précisions, comment elle voit les choses...
Je suis convaincu que pour améliorer mes relations avec les autres,
je ne peux travailler que sur moi même.
Et même si j'ai déjà travaillé sur certains de mes comportements,
et que je pense que je ne suis pas si mal que ça, et que les autres sont bien pire;
je vais quand même travailler à m'améliorer sur ces points qui me gênent chez les autres.
Ce qui aura un effet sur les autres s'ils le décident,
car cela facilite leur liberté de changer s'ils le souhaitent.
C'est pour cela que je travaille sur moi même,
et répond à des demandes sans induire mes manières de voir.